Les conduites addictives demeurent un problème majeur de société et de santé publique, en raison des dommages sanitaires et sociaux qu’elles produisent, et de l’insécurité liée aux trafics et à la délinquance. L’ensemble des impacts sanitaires et sociaux représente un coût élevé pour la société, humain et financier.
Face à ce constat, la préfecture et l’ARS de La Réunion ont souhaité s’associer cette année pour lancer l'appel à projets conjoint afin de mieux coordonner et mutualiser les fonds disponibles et également simplifier l’accès aux subventions publiques pour les opérateurs.
Le présent appel à projets financera des actions de prévention et de lutte contre les addictions aux substances psychoactives et aux écrans.
Les actions financées devront s’inscrire dans les axes suivants :
- Axe 1 : Protéger les jeunes, notamment les plus fragiles, et éviter ou retarder l’entrée dans la consommation de substances psychoactives ou dans les cyber-addictions, en déployant sur un même territoire des actions de prévention à destination des jeunes, de leurs familles et des professionnels en contact, et/ou en agissant sur l’environnement des jeunes.
- Axe 2 : Aider les consommateurs de substances psychoactives à s’arrêter et/ou réduire les risques et les dommages liés aux consommations.
- Axe 3 : Sensibiliser et promouvoir le respect des « interdits protecteurs » et renforcer l'encadrement local de la publicité pour l'alcool dans l'espace public et la presse.
- Axe 4 : Accompagner les collectivités dans la politique locale de prévention et de lutte contre les addictions.
Les projets devront permettre d’organiser les conditions d’une évolution positive des comportements et de l’environnement afin de prévenir les conduites addictives ou de limiter les risques et les dommages liés aux consommations.
Les projets pourront également proposer des méthodes innovantes d’aide à la maîtrise des consommations, notamment s’agissant de susbtances émergentes, ou permettant de renforcer l’efficacité des accompagnements déjà proposés.
En 2022, une priorité particulière sera accordée :
- Aux actions permettant la poursuite de la démarche lieux sans tabac : « Lieux de santé sans tabac », avec extension aux services de psychiatrie et aux établissements médico-sociaux, mais également terrasses/plages sans tabac ou entreprises sans tabac avec l’extension du « Label Entreprise Sans Tabac » (LEST) ;
- Aux programmes d’actions ayant une réflexion globale de prévention, de repérage et d’accompagnement à destination des publics spécifiques suivants :
- les jeunes des établissements scolaires définis comme prioritaires par le Rectorat (REP, REP+, Cités éducatives), les pré-décrocheurs (dispositifs des classes relais...) et les étudiants,
- les jeunes hors milieu scolaire et notamment issus des quartiers de la politique de la ville, sans emploi et sans qualification, en situation de décrochage scolaire,
- les personnes en situation de précarité sociale et les personnes placées sous-main de justice (PJJ et SPIP) ;
- Parents et adultes jouant un rôle éducatif auprès de publics jeunes ;
- Les femmes consommatrices d’alcool en particulier les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse dans le cadre de la prévention des troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF)
Les promoteurs s’appuieront sur le formulaire CERFA N°12156*05 et sur le dossier complémentaire.
Ils transmettront impérativement les lettres ou conventions d’engagements des partenaires mobilisés.
Les dossiers doivent être transmis à l’ARS et à la Préfecture, au plus tard le 15 août 2022, par voie électronique à :
Tout dossier incomplet, ou réceptionné en retard, ne sera pas traité.