Moustiques & maladies

Article
visuel Moustiques & maladies à La Réunion et à Mayotte

Face aux maladies transmises par les moustiques, l'île reste vulnérable : l’introduction d'un virus par un voyageur de retour d’une zone à risque peut être à l’origine de la propagation de la maladie, du fait de la présence de moustiques vecteurs comme l'Aedes albopictus.

Un numéro vert pour vous informer

Prévention, infos, conseil ► 0800 110 000 (Appel gratuit demuis un poste fixe)

Ce numéro vert (0800 110 000) est à votre disposition pour des compléments d’informations sur :

  • Les moustiques,
  • La dengue,
  • Les conseils de prévention,
  • Les modalités d’intervention

La Dengue, le Chikungunya et le Zika

Ces arbovirus sont inoculés à l’Homme par les moustiques infectés lors de la piqûre du moustique.  A La Réunion, le vecteur principal est l’Aedes albopictus, ou moustique tigre. L’Aedes aegypti est également présent dans l’île.

Les symptômes :

  • Forte fièvre
  • maux de tête
  • douleurs musculaires et/ou articulaires
  • sensations de grande fatigue
  • éruption cutanée

Ces maladies peuvent être graves (hospitalisations, décès) notamment chez les personnes fragiles et les femmes enceintes.

Voir la plaquette de présentation Dengue, chikungunya, zika... Tout ce qu'il faut savoir

Voir la plaquette de prévention : Femmes enceintes, attention à la dengue, chikungunya, zika

 

Le Paludisme

Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par les moustiques du genre Anophele. La maladie est endémique dans certains pays de la région sud-ouest de l’Océan Indien ; elle n’est pas présente à La Réunion.

Les symptômes :

  • fièvre
  • maux de tête
  • frissons
  • sueur
  • douleurs musculaires
  • fatigue
     

 Comment se transmettent ces maladies ?

Visuel Comment se transmettent ces maladies

Pour lutter contre ces maladies, la mobilisation de l’ensemble de la population est nécessaire.

Ce moustique se développe dans de petits récipients contenant de l’eau souvent présents autour des habitations (soucoupes, petits déchets, réserves d’eau…).

L'Aedes albopictus se déplace relativement peu, il évolue dans un rayon d’une centaine de mètres tout au long de sa vie et pond dans nos jardins.

La femelle moustique peut pondre 75 œufs tous les 3 à 4 jours, tout au long de sa vie (environ 1 mois), soit environ 350 œufs. Quasiment invisibles à l’œil nu, les œufs d’Aedes albopictus ont par ailleurs la capacité de résister plusieurs mois hors de l’eau. L’éclosion est à nouveau possible, dès remise en eau.

Pour lutter efficacement contre les moustiques, il est donc nécessaire de repérer, vider et idéalement éliminer tous les récipients susceptibles de contenir de l’eau autour de son habitation (=gîtes larvaires).

Visuel Pourquoi et comment lutter contre les moustiques

La lutte collective est en effet le moyen le plus efficace pour limiter la prolifération des vecteurs et la propagation de ces maladies.

Des gestes simples et efficaces à effectuer chaque semaine

  • Je supprime les soucoupes
  • Je vide et range les petits récipients à l’abri de la pluie
  • J’abrite les pneus
  • Je jette les déchets dans la poubelle
  • Je couvre les réservoirs d’eau avec un tissu ou une moustiquaire
  • Je change l’eau des vases, des boutures
  • Je pense aussi :
    • Au bon écoulement des eaux (gouttières, siphons de sol, regards…)
    • A l’étanchéité du système d’assainissement,
    • A l’enlèvement  des encombrants et de certains déchets verts pouvant retenir de l’eau.
Visuel Quelques chiffres

Pourquoi limiter l’usage des insecticides ?

Si l’utilisation de produits insecticides est nécessaire autour des patients atteints de maladies vectorielles, pour prévenir la contamination de personnes non malades, elle doit être évitée autant que possible dans les autres situations.

En effet, l’efficacité de ces produits est limitée dans le temps. Si l’ensemble des sources (gîtes larvaires) n’a pas été éliminé, les œufs et larves donneront rapidement de nouveaux moustiques adultes.

Par ailleurs, une utilisation répétée risque d’entrainer des phénomènes de résistance
 

Si ces maladies circulent dans l’île, comment je me protège ?

  • En me protégeant des piqûres de moustiques : sprays et crèmes répulsifs, moustiquaires pour les bébés, diffuseurs, vêtements larges ou serpentins
  • En éliminant les lieux de pontes des moustiques (les gîtes larvaires) : les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau situés autour de la maison. Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer ces gîtes larvaires ou les vider toutes les semaines.
Toutes les recommandations à la population

 

La Réunion n’a pas connu d’épidémie ces deux dernières années. Quelques cas sont cependant rapportés depuis le début de l’année et la vigilance reste de mise.

En savoir plus

Vous partez vers une zone à risque 

La dengue, le chikungunya, le paludisme ou le zika circulent dans la zone Océan Indien.

Ces maladies se propagent à travers le monde le plus souvent par des voyageurs contaminés. Il est très rare que cela se produise par des moustiques infectés qui auraient été piégés dans un avion ou un navire.

L’ARS recommande donc vivement aux voyageurs en partance dans une zone à risque de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de contracter une de ces maladies au cours de leur séjour et de risquer ainsi de l’introduire à la Réunion à leur retour.
 

Avant de partir :

  • Je me renseigne sur les maladies transmises par les moustiques qui circulent dans le pays visité, en consultant le site Internet de France Diplomatie.
  • Je consulte mon médecin qui saura me conseiller.

Si le pays visité présente un risque de paludisme,  le médecin traitant  pourra prescrire un traitement préventif à suivre scrupuleusement pendant et après le séjour

Pendant le séjour :

  • J’utilise des répulsifs (spray, crème).
    Les répulsifs cutanés sont composés d’une substance active qui éloigne les moustiques sans les tuer. Ils sont à appliquer sur toutes les parties du corps non couvertes, pendant les périodes de la journée où le risque de se faire piquer par des moustiques est le plus important (lors des activités en extérieur, surtout le matin et le soir).
  • Je dors sous une moustiquaire.
  • J’utilise des diffuseurs d’insecticide : électrique (à utiliser dans un lieu aéré), serpentins (à utiliser en extérieur).
  • Je porter des vêtements clairs et couvrants (manches longues, pantalons, chaussures fermées) si possible.
  • J’élimine les lieux de ponte des moustiques autour de mon lieu d’habitation.
  • Je consulte un médecin dès les premiers symptômes (fièvre, maux de tête, douleurs musculaires/articulaires, nausées, vomissements...).

De retour à La Réunion

  • Je continue de me protéger des piqûres de moustiques : pendant au moins une semaine à 10 jours après l’arrivée dans l’île (répulsifs, vêtements longs, dormir sous moustiquaire…)

En cas d’apparition de symptômes :

  • Je consulte rapidement mon médecin en lui indiquant le ou les pays visité(s).
  • Je continue impérativement de me protéger des piqûres de moustiques pendant au moins une semaine pour éviter de contaminer mon entourage.
  • J’élimine les gîtes larvaires autour de mon habitation.

ATTENTION !

Une personne malade peut contaminer les moustiques pendant une semaine à partir de l’apparition des symptômes.

Visuel Attention, Une personne malade peut contaminer les moustiques pendant une semaine à partir de l’apparition des symptômes

 

 

Vous voyagez vers La Réunion 

Protégez-vous des piqûres de moustiques durant tout votre séjour et à votre retour :

  • Utilisez des répulsifs et des vêtements imprégnés d’insecticides.
  • Installez une moustiquaire pour les nourrissons et les personnes alitées en journée. 
  • Utilisez des diffuseurs d’insecticide : électrique (à utiliser dans un lieu aéré), serpentins (à utiliser en extérieur).
  • Portez des vêtements clairs et couvrants (manches longues, pantalons, chaussures fermées).
Dengue recommadation "se protéger"'

LES MESURES QUI PROTÈGENT

  • Les répulsifs cutanés
  • Les vêtements imprégnés par spray ou trempage dans une solution insecticide (perméthrine)
  • Les moustiquaires sur les berceaux et les poussettes des jeunes enfants, au niveau des portes et volets de l'habitation
  • Les diffuseurs électriques, les raquettes électriques…

LES MESURES QUI PROTÈGENT MOINS

  • La pulvérisation dans la maison de « bombes » insecticides (disponibles dans le commerce).
  • La climatisation, la ventilation
  • L’utilisation de serpentin fumigène (à réserver exclusivement en extérieur)

LES MESURES QUI NE PROTÈGENT PAS

  • Les bracelets anti-insectes
  • Les huiles essentielles dont la durée d’efficacité, généralement inférieure à 20 minutes, est insuffisante
  • Les appareils sonores à ultrasons, la vitamine B1, l’homéopathie,…
  • Les rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide…

En cas d’apparition de symptômes, consultez immédiatement un médecin

Les symptômes : forte fièvre, maux de tête, douleurs musculaires et/ou articulaires, fatigue, éruption cutanée.

Si vous êtes malade de la dengue :

  • Continuez à vous protéger contre les piqûres de moustiques
  • Afin de prévenir les formes graves de la dengue :
    • Surveillez votre état de santé, surtout entre le 4ème et le 8ème jour de la maladie
    • Consultez un médecin ou un service d'urgence si vous avez des signes et symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants, impossibilité de s'alimenter/s'hydrater, grande fatigue, agitation.

L’ARS La Réunion œuvre au quotidien auprès de la population réunionnaise pour réduire les risques de propagation de maladies transmise par les moustiques appelées aussi maladies vectorielles (dengue, chikungunya, paludisme, …).

Notre stratégie  

  • En l’absence de signalement de personne malade, notre objectif est de réduire le plus possible les densités de moustiques en éliminant les gîtes larvaires sans traitement chimique pour limiter à la fois les risques d’apparition de maladies vectorielles et la nuisance liée aux piqures de moustiques.

    Pour cela, nous agissons :

    • Sensibilisation en porte à porte,
    • Prospections suite à des signalements de fortes nuisances,
    • Contrôles réguliers des ravines en zone urbaine,
    • Identification et signalement aux communes et intercommunalités des situations à fort développement de moustiques, chargées de leur élimination.
  • En cas de signalement de personnes malades, nous devons éviter la propagation de la maladie dans les quartiers concernés.

    Nos actions :

    • Eliminer l’ensemble des moustiques (larves et adultes) par des opérations répétées de suppression des gîtes larvaires et de traitements insecticides,
    • encourager la population à se protéger des piqûres de moustiques et à se signaler rapidement en cas d’apparition des signes de la maladie.
       

Notre mission : prévenir les épidémies de maladies vectorielles.

Pour limiter ce risque, le service de lutte anti-vectorielle (LAV) dispose aujourd’hui d’agents déployés au quotidien sur le terrain.  Leurs missions :

  • Surveiller et contrôler  la répartition et les densités des populations de moustiques sur l’ensemble de l’île,
  • Mobiliser et convaincre tous les réunionnais de participer à l’effort collectif d’élimination des gîtes larvaires,
  • Conduire des actions de lutte contre les moustiques : suppression ou traitement biologique des gîtes larvaires, traitements insecticides ciblés,
  • Animer un large réseau de près de 200 partenaires qui participent à l’action de lutte et à la diffusion des messages de prévention (services de l’Etat, collectivités, professionnels de santé, associations, …),
  • Développer des programmes de recherche, d’évaluation et de coopération régionale.
     

Plus d'informations sur les autres acteurs de la lutte contre la dengue

La population est encouragée à appliquer les mesures de prévention au quotidien pour lutter contre la propagation du virus : supprimer tout ce qui peut contenir de l’eau stagnante chez soi, se protéger des moustiques (répulsifs, moustiquaires) et consulter immédiatement un médecin dès les premiers symptômes.

L’objectif est de réduire les populations de moustiques adultes dans les zones de circulation virale et ainsi, d’éliminer des moustiques déjà infectés ou susceptibles de le devenir. Ce sont en effet ces moustiques qui une fois infectés après avoir piqué une personne malade, qui transmettront à leur tour le virus de la dengue à chaque nouvelle piqûre.

Pour lutter contre les moustiques, des opérations de démoustications sont menées.

En savoir plus

Consulter la rubrique dédiée