L’objectif est de réduire les populations de moustiques adultes dans les zones de circulation virale et ainsi, d’éliminer des moustiques déjà infectés ou susceptibles de le devenir. Ce sont en effet ces moustiques qui une fois infectés après avoir piqué une personne malade, qui transmettront à leur tour le virus de la dengue à chaque nouvelle piqûre.
Les traitements en porte à porte sont menés en journée par les agents de l’ARS dans les cours et jardins des particuliers grâce à des appareils de pulvérisation portés à dos.
Une première équipe passe dans la rue pour :
- informer les personnes rencontrées du passage imminent du traitement,
- procéder à l’élimination des gîtes larvaires et s’assurer de la mise en sécurité des maisons à traiter.
Une deuxième équipe passe ensuite pour procéder aux traitements.
En cette période épidémiologique, ces interventions sont menées autour des cas de dengue signalés (confirmés par analyses réalisées par les laboratoires).
Les actions de démoustication actuelles permettent d’intervenir à deux stades du cycle de développement du moustique vecteur de la dengue :
- le stade larvaire avec le Bti, pour les gîtes larvaires qui ne peuvent pas être supprimés,
- la phase du moustique adulte, avec la deltaméthrine.
Pour une efficacité optimale, il est impératif que ces interventions de démoustication soient accompagnées d’opérations de sensibilisation et d’élimination des gîtes larvaires mises en œuvre par les communes, les associations et les intercommunalités, et d’une mobilisation collective de la population.
Ces actions ne sont pleinement efficaces que si elles s’accompagnent d’une mobilisation collective : protection individuelle contre les piqûres de moustiques et élimination des gîtes larvaires.
- En l’absence d’élimination régulière des gîtes larvaires les quartiers sont très vite recolonisés par les moustiques. En effet, il faut moins d’une semaine entre la ponte d’un moustique et l’émergence de nouveaux adultes. Or, on estime qu’un moustique pond en moyenne 70 œufs par ponte.
- En l’absence d’utilisation de moyens de protection personnelle comme les répulsifs, de nouveaux moustiques sont susceptibles d’être infectés, cette situation permet le maintien de chaines de transmission dans le quartier.
La stratégie de lutte anti-vectorielle repose actuellement sur :
- une intervention autour de chaque cas de dengue signalé (autant que possible);
Le signalement s'effectue par le biais du dispositif de surveillance.
La lutte contre les moustiques intègre :- l’élimination manuelle des gîtes larvaires,
- la démoustication par traitement insecticide (deltaméthrine) et biologique (Bti),
- une sensibilisation des gestes de prévention et une distribution de répulsifs aux publics prioritaires,
- complétées par l’utilisation de dispositifs de piégeage (certains quartiers ciblés).
- des interventions de salubrité publiques menées par les collectivités dans les quartiers les plus à risques ; ces derniers sont déterminés grâce à un logiciel de modélisation qui permet d’estimer les densités de moustiques sur chaque quartier, selon la météo de la semaine.
- une mobilisation dès l’apparition des premiers regroupements de cas :
- des actions de traitements privilégiés autour des domiciles (traitement à pied dans les cours et les jardins) plus efficaces ; les traitements de nuit sont arrêtés ;
- une anticipation de la mobilisation des renforts (le SDIS depuis mars 2022)
- des actions complémentaires de salubrité publique
- une information et sensibilisation accentuée de la population, des élèves au sein des établissements scolaires, des professionnels de santé afin de promouvoir les mesures de protections individuelles : élimination des gîtes larvaires, utilisation de sprays répulsifs, utilisation de moustiquaires pour les lits et berceaux mais aussi sur les portes et les fenêtres...