Vaccination contre les HPV

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Vous aussi vous pouvez les protéger contre les cancers HPV. Découvrez comment

Le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV) est recommandé en France depuis 2006. Il prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers. A La Réunion, une campagne de vaccination auprès des collégiens de 5ème est menée à compter du 2 novembre 2023. La vaccination auprès d'un professionnel de santé est également possible.

Suite à l’annonce du Président de la République, de généraliser la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour tous les élèves de 5ème à la rentrée 2023, une opération de vaccination sera lancée dans les collèges à partir du mois de novembre. À La Réunion, près de 14 000 élèves  au sein des 87 collèges sont potentiellement concernés et pourront se faire vacciner gratuitement en milieu scolaire, sur accord parental (des deux parents).

 

Transmises par voie sexuelle (IST), les infections à HPV (infections à papillomavirus humains) sont responsables de nombreux cancers, non seulement du cancer du col de l’utérus mais aussi d’autres cancers (cancers ORL, cancers de la marge anale) qui touchent tant les femmes que les hommes. Les lésions précancéreuses, lorsqu’elles sont dépistées, peuvent être traitées mais avec des conséquences importantes (comme par exemple un risque majoré de fausses couches).

En savoir plus sur les HPV

Les infections à HPV (infections papillomavirus humains) sont hautement transmissibles. Si la majorité des infections disparaissent en quelques mois, certaines peuvent évoluer en verrues génitales (condylomes), ou en lésions précancéreuses et cancers. Les lésions précancéreuses, lorsqu’elles sont dépistées, peuvent être traitées mais avec des conséquences importantes.

8 personnes sur 10 sont exposées à ces virus au cours de leur vie.

L'Institut National du Cancer (INCa) estime que les HPV sont responsables de 6 400 cas de cancers par an en France : cancers du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, de l’anus et de la sphère ORL. Or, la vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers.

Dans 60 % des cas, l'infection a lieu au début de la vie sexuelle. La protection conférée par la vaccination est maximale quand elle est faite avant l’entrée dans la vie sexuelle.

La vaccination est actuellement recommandée pour tous les adolescents, filles et garçons, de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans. Elle est également recommandée dans certaines pathologies chroniques et/ou en cas de situation d’immunodépression.

La vaccination contre les HPV protège aussi bien contre les lésions bénignes (verrues ano-génitales) que les lésions précancéreuses ou les cancers.

Faire vacciner son enfant dès l’âge de 11 ans permet de garantir une meilleure réponse immunitaire et donc une meilleure protection.

Son efficacité est observée dans de nombreux pays, où la couverture vaccinale des jeunes adultes est élevée.

En savoir plus sur les moyens de prévention

Le vaccin contre le HPV est recommandé dans le calendrier des vaccinations depuis 2006 pour les filles, et 2021 pour les garçons. 

Malgré l'efficacité du vaccin et son profil de sécurité très élevé, la couverture vaccinale en 2022 à La Réunion, comme au niveau national, reste très insuffisante pour le vaccin contre le HPV. Ainsi, pour un schéma vaccinal complet de 2 doses :

  • chez les jeunes filles : 14,1%  à 16 ans
  • chez les jeunes garçons : 1,2% à 16 ans (vaccination effective depuis 2 ans)

    contre 41,5% pour les filles et 8,5% pour les garçons en France hexagonale.

Ces taux, bien en dessous de l’objectif de 80% à l’horizon 2030 fixé dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers, ne permettent pas d'atteindre le niveau requis pour diminuer la circulation des virus HPV et donc l’apparition des cancers induits par ces virus.

À La Réunion, l’ARS, le Rectorat et l’Assurance Maladie, en lien avec les centres de vaccination et les professionnels de santé notamment libéraux organisent le déploiement de la vaccination en milieu scolaire à compter du 2 novembre 2023, compte tenu des vacances scolaires.

Elle sera proposée gratuitement dans les collèges publics et privés aux élèves, filles et garçons, de 5ème, avec l’autorisation indispensable des deux parents. 

L'objectif est de vacciner les élèves concernés dans le cadre de leur scolarité et de favoriser l'information autour de cette vaccination pour permettre à tous les adolescents de se faire vacciner contre les HPV, que ce soit en milieu scolaire ou auprès d'un professionnel de santé.

Quand ?

Le schéma complet de la vaccination HPV est de 2 doses :

  • la 1ère dose sera administrée du 2 novembre au 15 décembre 2023 ;
  • la 2ème dose en mai et juin 2024.

L'objectif est que les élèves de 5e soient vaccinés dans la même année scolaire.

Dans le cadre du rattrapage vaccinal jusqu’à 19 ans, 3 doses sont nécessaires mais ce rattrapage pourra se faire seulement chez un professionnel de santé, en dehors de la campagne vaccinale dans les collèges.
 

Comment se passe la vaccination ?

A la rentrée d’août 2023, les parents des élèves âgés de 11 à 14 ans scolarisés en classe de 5ème ont été informés de la campagne de vaccination HPV et ont reçu un formulaire d’autorisation à retourner à l’établissement scolaire. 

Des équipes de professionnels de santé des centres de vaccination se déplaceront dans les collèges. Ils se mettront en contact avec les chefs d'établissement pour organiser la vaccination.

Le jour de la vaccination, les élèves devront se munir de leur carnet de santé.

La vaccination ne pourra pas se faire sans présentation du carnet de santé.

Si les parents et leur enfant concerné ont des questions, ils pourront s'adresser à leur médecin traitant, à l'infirmier ou au médecin de l'éducation nationale.

Les parents peuvent également faire vacciner leurs enfants en ville chez le professionnel de santé de leur choix (médecin, sage-femme, pharmacien, infirmier).

Traitement des données à caractère personnel

La vaccination HPV au collège implique la mise en œuvre de plusieurs traitements de données à caractère personnel.

En savoir plus sur le traitement des données
issues des formulaires d’autorisation parentale