Vaccination contre les HPV : lancement d’une campagne d’information

Article
Vous aussi vous pouvez les protéger contre les cancers HPV. Découvrez comment

Le vaccin contre les HPV (infections à papillomavirus humains) est recommandé en France depuis 2006. Bien que cette vaccination protège contre la majorité des virus HPV et des cancers associés, le taux de vaccination reste insuffisant, notamment chez les jeunes. Afin de protéger les adolescents contre des cancers à l'âge adulte, une campagne d’information a est lancée depuis le 4 septembre.

Suite à l’annonce du Président de la République, de généraliser la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) pour tous les élèves de 5ème à la rentrée 2023, une opération de vaccination sera lancée dans les collèges à partir du mois d’octobre. À La Réunion, plus de 14 500 élèves sont potentiellement concernés et pourront se faire vacciner gratuitement en milieu scolaire, sur accord parental (des deux parents).

Le ministre de la Santé et de la Prévention et le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse lancent une campagne d’information, portée par l’Institut national du cancer, à compter du 4 septembre.

Transmises par voie sexuelle (IST), les infections à HPV (infections à papillomavirus humains) sont responsables de nombreux cancers, non seulement du cancer du col de l’utérus mais aussi d’autres cancers (cancers ORL, cancers de la marge anale) qui touchent tant les femmes que les hommes. Les lésions précancéreuses, lorsqu’elles sont dépistées, peuvent être traitées mais avec des conséquences importantes (comme par exemple un risque majoré de fausses couches).

En savoir plus sur les HPV

Les infections à HPV (infections papillomavirus humains) sont hautement transmissibles. Si la majorité des infections disparaissent en quelques mois, certaines peuvent évoluer en verrues génitales (condylomes), ou en lésions précancéreuses et cancers. Les lésions précancéreuses, lorsqu’elles sont dépistées, peuvent être traitées mais avec des conséquences importantes.

80 % des femmes et des hommes sont exposés à ces virus au cours de leur vie.

L'Institut National du Cancer (INCa) estime que les HPV sont responsables de 6 400 cas de cancers par an en France : cancers du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, de l’anus et de la sphère ORL. Dans 60 % des cas, l'infection a lieu au début de la vie sexuelle. Or, la vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections HPV à l’origine de cancers.

La vaccination est actuellement recommandée pour tous les adolescents, filles et garçons, de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans. Elle est également recommandée dans certaines pathologies chroniques et/ou en cas de situation d’immunodépression.

La vaccination contre les HPV protège aussi bien contre les lésions bénignes (verrues ano-génitales) que les lésions précancéreuses ou les cancers.

Son efficacité est observée dans de nombreux pays, où la couverture vaccinale des jeunes adultes est élevée.

En savoir plus sur les moyens de prévention

Le vaccin contre le HPV est recommandé dans le calendrier des vaccinations depuis 2006 pour les filles, et 2021 pour les garçons. La vaccination dès l’âge de 11 ans permet de garantir une meilleure réponse immunitaire et donc une meilleure protection.

Malgré l'efficacité du vaccin et son profil de sécurité très élevé, la couverture vaccinale en 2022 à La Réunion, comme au niveau national, reste très insuffisante pour le vaccin contre le HPV. Ainsi, pour un schéma vaccinal complet de 2 doses :

  • chez les jeunes filles : 14,1%  à 16 ans
  • chez les jeunes garçons : 1,2% à 16 ans (vaccination effective depuis 2 ans)

    contre 41,5% pour les filles et 8,5% pour les garçons en France hexagonale.

Ces taux, bien en dessous de l’objectif de 80% à l’horizon 2030 fixé dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers, ne permettent pas d'atteindre le niveau requis pour diminuer la circulation des virus HPV et donc l’apparition des cancers induits par ces virus.

À La Réunion, l’ARS, le Rectorat et l’Assurance Maladie, en lien avec les centres de vaccination et les professionnels de santé notamment libéraux organisent le déploiement de la vaccination en milieu scolaire à compter du mois d’octobre 2023. Elle sera proposée gratuitement dans les collèges publics et privés aux élèves de 5ème, avec l’autorisation indispensable des deux parents. 

L'objectif est de vacciner les élèves concernés dans le cadre de leur scolarité et de favoriser l'information autour de cette vaccination pour permettre à tous les adolescents de se faire vacciner contre les HPV, que ce soit en milieu scolaire ou auprès d'un professionnel de santé.

Quand ?

Le schéma complet de la vaccination HPV est de 2 doses :

  • la 1ère dose doit être administrée entre octobre et décembre 2023
  • la 2ème dose entre avril et juin 2024.

L'objectif est que les élèves de 5e soient vaccinés dans la même année scolaire.

Dans le cadre du rattrapage vaccinal jusqu’à 19 ans, 3 doses sont nécessaires mais ce rattrapage pourra se faire seulement chez un professionnel de santé, en dehors de la campagne vaccinale dans les collèges.
 

Comment se passe la vaccination ?

Des équipes de professionnels de santé des centres de vaccination se déplaceront dans les collèges. Ils se mettront en contact avec les chefs d'établissement pour organiser la vaccination.

Au mois de septembre, les parents d'élèves de 5ème recevront un courrier leur expliquant la démarche. S'ils souhaitent que leur enfant se fasse vacciner dans le cadre de cette campagne, ils devront signer et transmettre une autorisation parentale à l'établissement. Celle-ci sera jointe au courrier envoyé par l'établissement.

Les enfants seront vaccinés après accord de leurs deux parents au sein du collège.

Si les parents et leur enfant concerné ont des questions, ils pourront s'adresser à leur médecin traitant, à l'infirmier ou au médecin de l'éducation nationale. 

Les parents peuvent également faire vacciner leurs enfants en ville chez le professionnel de santé de leur choix (médecin, sage-femme, pharmacien, infirmier).