Présence du variant Delta à La Réunion

Communiqué de presse
Covid-19

La préfecture et l’ARS sont en mesure d’informer de la présence du variant Delta (dit « indien ») à La Réunion. En effet, à l’occasion d’une opération de séquençage aléatoire, puis de recherches auprès d’un ensemble de résultats positifs, le variant Delta a été détecté chez 3 collégiens et 2 professionnels issus de 3 collèges différents.

Toutes ces contaminations étaient en lien les unes avec les autres. Aucun de ces cas n’a cependant pris de forme grave ou nécessité d’hospitalisation ; les protocoles sanitaires ont été mis en œuvre pour casser les chaînes de contamination.

Des investigations sont encore en cours auprès des contacts identifiés, et d’autres résultats de séquençage sur 12 prélèvements reconnus positifs sont attendus pour la semaine prochaine. Ainsi, au regard des investigations déjà menées, une circulation autochtone du variant Delta est donc aujourd’hui avérée sur l’île. La situation sanitaire est préoccupante compte tenu du fort potentiel de contagiosité de ce nouveau variant. Dans ces circonstances, l’autorité sanitaire souligne l’importance majeure de la vaccination pour se protéger et protéger les personnes fragiles, puisque les vaccins disponibles sont reconnus comme très efficaces vis-à-vis de l’ensemble des variants dont le variant Delta.
La recherche de l’immunité collective par la vaccination rapide du plus grand nombre devient indispensable.

Nouvelle stratégie de criblage

Depuis le 31 mai 2021, la nouvelle stratégie nationale de criblage systématique des tests positifs SARS-CoV-2 permet d’identifier les « mutations d’intérêt » portées notamment par les variants Beta (Sud-africain), Gamma (Brésilien) et Delta (Indien) puisque ces derniers présentent un fort potentiel de contagiosité, tout particulièrement le variant Delta.

Les tests de criblage réalisés par les laboratoires de biologie de l’île permettent désormais d’identifier rapidement ces mutations et le séquençage d’une partie de ces prélèvements peut être réalisé par le PIMIT ainsi que par le laboratoire du CHU.

C’est précisément dans ce contexte que le laboratoire PIMIT a identifié la mutation Delta par séquençage aléatoire chez un collégien testé positif le 25 mai dernier. C’est aussi à l’occasion de ce résultat que d’autres séquençages ont pu être effectués révélant la présence du variant Delta sur 4 autres cas positifs, 2 collégiens et 2 professionnels issus de 3 établissements scolaires différents.
 

Mesures déjà mises en œuvre pour gérer la situation.

A ce jour, les 5 personnes sont considérées comme guéries sans avoir souffert de la forme grave de la maladie et ne sont donc plus soumises à l’isolement

Les 5 personnes ont fait, en outre, l’objet d’un contact traçing rigoureux pour la recherche et le dépistage des contacts ainsi que la prescription des mesures d’isolement indispensables pour chacun des cas.

Après les opérations de dépistages d’ores et déjà réalisées sur les cas contacts identifiés où potentiels, seul un collégien, reconnu positif et éventuellement porteur du variant indien, est encore soumis à l’isolement ainsi que sa classe.
 

Nécessité de poursuivre les investigations par dépistage RT-PCR et par un contact traçing renforcé.

La forte contagiosité du variant Delta oblige l’autorité sanitaire à poursuivre les opérations complémentaires de dépistage, tout particulièrement au sein d’un des 3 collèges. Pour autant, l’analyse de la situation permet de ne pas remettre en cause les épreuves du Brevet pour l’ensemble des collégiens concernés. Le Rectorat veillera au respect rigoureux des protocoles sanitaires prévus pour la circonstance.
 

Se faire vacciner pour se protéger, notamment du variant Delta qui va se propager

Le variant Delta, à forte contagiosité, progresse rapidement dans le monde, touchant déjà plus de 75 pays. Il est responsable du rebond épidémique observé depuis quelques semaines au Royaume-Uni, en touchant majoritairement les personnes non encore vaccinées. Il est déjà prouvé que le variant Delta affecte particulièrement les jeunes dans les pays où il circule.

Or, la vaccination est efficace contre le variant Delta, comme le montrent les résultats d’une étude britannique très récente, laquelle confirme la réduction du risque d’hospitalisation pour formes graves de 90% pour les personnes ayant bénéficié des deux injections du vaccin Pfizer.

La préfecture et l’ARS rappellent donc à tous les réunionnais la nécessité absolue de se faire vacciner rapidement dès l’âge de 12 ans.

Ceci est d’autant plus nécessaire que la couverture vaccinale reste trop faible à La Réunion (26.1% de la population ayant reçu une première injection et 17% seulement bénéficiant d’un schéma vaccinal complet) et que notre système hospitalier est encore très mobilisé par la circulation toujours active du virus depuis plusieurs mois.

Plus de 100 000 rendez-vous sont disponibles en centres de vaccination dans les semaines à venir et le schéma vaccinal complet peut être obtenu 5 semaines après la première dose Pfizer ou 4 semaines après la mono dose JANSENN.

Compte tenu de la présence du variant Delta sur l’île, l’effort collectif de la vaccination pour se protéger et protéger les autres est plus que jamais indispensable pour rechercher l’immunité collective (atteindre 70% de la population totale au minimum) qui seule permettra de ralentir la propagation du virus et de prévenir l’apparition de nouveaux variants.