
L’infirmier de premier recours est un acteur majeur de la lutte contre l’épidémie de dengue. Il peut contribuer à l’efficacité du dispositif, en particulier par le biais d'actions de sensibilisation auprès du patient virémique.
La Réunion connaît depuis le début de l’année 2018 une augmentation importante du nombre de cas de dengue.
La situation épidémiologique de la dengue à La Réunion est mise à jour de façon hebdomadaire par la Cire Océan Indien (Santé publique France en région). Les derniers points épidémiologiques réalisés par la Cire Océan Indien sont disponibles sur le site de santé publique France.
L’ARS a élaboré une notice récapitulant les informations essentielles sur la sensibilisation des patients à l’épidémie de dengue :
- Signes cliniques et évolution (1),
- Actions de prévention et sensibilisation possibles
- Gestes de prévention pour se protéger des piqûres de moustique
(1)Fièvre d’apparition brutale (≥38.5°) ET un ou plusieurs symptômes non spécifiques suivants : douleurs musculo-articulaires, douleur rétro-orbitaire, éruption maculo-papuleuse, manifestations hémorragiques, céphalées frontales, asthénie, signes digestifs ; en l’absence de tout autre point d’appel infectieux.
La prévention du risque dengue passe par différents actions :
- En incitant les patients à confirmer biologiquement l’infection en consultant auprès de leur médecin traitant. Le signalement systématique de tout nouveau cas de dengue est un maillon essentiel du dispositif de surveillance et de lutte car il permet d’identifier en temps réel les zones de circulation du virus et d’orienter en conséquence les actions de lutte anti-vectorielle menées par les services de l’ARS OI en lien avec les communes concernées. Les tests d’orientation rapide équipent certains médecins généralistes, mais ne sont pas disponibles pour les infirmiers. Sinon, le patient pourra être orienté par son médecin traitant vers un laboratoire de ville qui pourra rendre un résultat dans les 24 à 48 heures.
- En repérant une aggravation des signes initiaux lors d’un soin et orientant le patient en conséquence (selon le cas auprès du médecin traitant ou aux urgences)
- En prévenant l’automédication par AINS et aspirine qui augmentent le risque de forme hémorragique.
- En incitant le malade à une bonne observance du répulsif prescrit : « ne pas se faire piquer par les moustiques », c’est aussi éviter à sa famille, à ses proches, à ses collègues de travail d’être à leur tour contaminés. Cette approche contribue aussi à réduire les risques pour les populations les plus fragiles (enfants, personnes âgées et femmes enceintes).
- En incitant à l’utilisation de moustiquaires pour protéger la population et en particulier les nourrissons et les femmes enceintes en journée (le moustique Aedes pique surtout le jour).
- En rappelant régulièrement les messages de prévention à appliquer par tous : élimination des gîtes larvaires dans les cours et jardins et protection contre les piqûres de moustiques par l’utilisation de produits répulsifs
Pour des questions complémentaires, la Cellule de Veille, d’Alerte et de Gestion Sanitaires de la Réunion reste disponible auprès des professionnels de santé aux heures ouvrables (du lundi au vendredi de 8h00 à 17h00).
📞 02 62 93 94 15
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